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Vivre poétiquement, c’est la chose qui justifie l’existence. Tellement d’êtres humains sont condamnés à n’avoir que quelques moments fugitifs de poésie dans leur vie et à être asservis dans des tâches prosaïques que c’est une revendication anthropologique et philosophique aujourd’hui pour retrouver un merveilleux quotidien

EDGAR MORIN

A LA UNE

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2 FEVRIER 2023 : SORTIE DU PREMIER ROMAN DE NICOLAS VALSAN
LE TEMPS DES CŒURS - ED. L'HARMATTAN

Peut-on choisir sa famille ? Peut-on se reconstruire quand on a perdu l'essentiel ? L'un, Mo, entre folie et renoncement, n'en est plus là de ces questionnements. Et l'autre, Sarah, du haut de ses dix ans et demi, refuse qu'on lui impose des choix pour lesquels elle n'a pas eu son mot à dire. Deux êtres abîmés... au cœur de Marseille, la ville aux mille contradictions.

 

" Tatiana court. Elle a pris ses chaussures à la main et elle court. Pieds nus. Dans son autre main un sac avec tout ce qu’elle possède. Elle court dans la froide nuit d’hiver. Elle ne sait pas où elle va. Elle ne connaît de cette ville que deux ou trois rues. Sa jupe trop courte lui remonte sur les hanches dévoilant le bas de ses fesses nues. Elle court. Les pavés commencent à déchirer ses pieds et son souffle devient plus saccadé. Elle entend derrière elle les crissements des pneus d’une voiture. Elle sait qu’ils ne la rattraperont pas. Elle préfère mourir. Avec son enfant dans son ventre… S’ils la rattrapent, ils la tueront. "

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Notre Dom nous a quittés. Notre Pachamama est partie consoler les étoiles. Elle nous a fait une dernière grimace, envoyé un dernier baiser, serré une dernière fois contre son immense cœur et elle est partie. Nous laissant orphelins, démunis, nus. Nous sommes tristes. Nous sommes malheureux. Artémia a perdu une partie d'elle-même et il nous faudra beaucoup de temps pour nous en remettre. Notre Dom, c'était notre consolatrice, notre Terre-Mère, celle contre laquelle les êtres abîmés que nous sommes adoraient se blottir pour y trouver une force incommensurable. Une minute entre les bras de notre Dom et nous repartions conquérir le monde, mordre la vie, portés par sa force et sa bonté.

 

Notre Dom nous a quittés et nous sommes malheureux. Mais nous nous souviendrons de ses combats pour un monde meilleur, pour un monde plus juste et plus ouvert. Nous nous souviendrons que sa radicalité était irradiée par sa générosité. Nous nous souviendrons de sa capacité à créer du bonheur autour d'elle, à transformer la souffrance en espoir. "Fils de bourgeois ou fils de rien, tous les enfants sont comme le tien" chantait Brel que notre Dom aimait tant. Fille ou fils de bourgeois, fille ou fils de rien, fille ou fils de l'oubli, fille ou fils de l'exil, de la souffrance, de l'indicible, dans les yeux de notre Dom, nous devenions toutes et tous fille ou fils de reine. Et la reine, c'était elle, notre Dom, notre Pachamama, notre Terre-Mère.

 

Notre Dom nous a quittés, notre Pachamama s'en est allée et nous sommes malheureux. Mais nous sommes fiers, aussi. Car nous savons qu'elle n'a pas fini ses combats. Non, elle est partie pour réaliser enfin une œuvre à la hauteur de son immense cœur : Elle est partie consoler les étoiles. Et ça, il n'y avait qu'elle qui pouvait le faire.


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En attendant, nous, nous pleurons. Parce que c'est rien de dire que nous l'aimions. Et nous allons continuer à serrer le monde dans nos bras, en essayant d'être dignes d'elle. 

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" Moi, ce que je voudrais bien trouver dans chaque homme, c'est une pulsation, un mouvement régulier et souple qui l'accorde au temps et au monde. Alors je me mets à l'unisson avec lui, et je l'écoute, je l'observe, je le visite." a écrit J.M.G. Le Clézio, l'auteur préféré de notre Dom. Rencontrer Dominique Pion, c'était cette unisson. Tout le temps, partout...

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Le Salon du Livre Social est une construction poétique qui vise à penser que chaque personne, bénéficiaire, professionnelle, ou simple citoyenne, peut venir enrichir l’intelligence collective et la réflexion autour de l’écrit dans le social et autour des enjeux de vivre ensemble. Chaque personne, pensée comme lecteur, comme auteur, même profane, peut trouver ses mots ou utiliser les mots des autres, pour exprimer et diffuser une parole tout aussi singulière qu’universelle sur les maux qui blessent des individus ou des groupes sociaux. Dans ce sens les acteurs du social ne peuvent se suffire à s’en remettre aux mots des spécialistes et experts de leur secteur. Au contraire, nous pensons que chacun a sa part d’expertise et de compétences à apporter. Le Salon du Livre Social crée donc un espace ou des écritures singulières et poétiques s’expriment, se rencontrent, se partagent, pour donner sens.

C'est bientôt parti pour la deuxième édition. Coorganisé par Artémia, CapMed et l'IRTS Paca-Corse, le Salon du livre Social se déroule en deux temps :

- Le temps des Salons Nomades qui auront lieu cette année 2023 dans 8 structures de la région PACA.

- Le festival du livre Social qui clôturera ce deuxième Salon du Livre Social se déroulera en mars 2024 à Marseille.

En attendant, allez faire un petit tour sur le site de l'événement :

https://www.salondulivresocial.com/

20 JANVIER 2022 : SORTIE DU LIVRE DE NICOLAS VALSAN
TRAVAIL SOCIAL : L'ART DE SE RENDRE INUTILE - ED. CHAMP SOCIAL

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La participation n’est ni un objectif, ni une finalité. C’est un changement de paradigme profond et radical. C’est un processus émancipateur et citoyen, une manière d’entrer en relation avec l’autre. C’est une nouvelle façon (Initiée quand même depuis plus de 30 ans) d’envisager la personne, d’envisager la relation. C’est un changement de regard sur les personnes concernées. C’est définitivement l’inscription dans le « faire avec » au détriment du « faire pour ». C’est un processus qui pense l’autre et soi-même comme des citoyens inscrits dans nos principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité associés à un devoir de solidarité. La participation convoque notre éthique et la manière dont nous avons envie de vivre et d’habiter le monde.

Ce processus émancipateur et citoyen, qui vient souvent en opposition avec une culture ancestrale et très ancrée en chacun de nous, nous devons l’ingérer, le digérer et l’assimiler. C'est-à-dire l’expérimenter, l’essayer, le faire descendre dans les tripes, dans les émotions, dans le concret, et le questionner tous ensemble. Nous devons y construire de la connaissance, y tracer une praxis, et l’aborder avec l’humilité de l’ignorant devant quelque chose de nouveau. Sinon, la participation ne restera qu’une vaguelette qui effleure la surface de l’eau, qu’un espoir trop vite brisé par les échecs et les malentendus.

« Pour Nicolas Valsan le travail social est une maison commune où les portes devraient être ouvertes et où chacun devrait pouvoir venir habiter. Parce que ce travail social porte en lui le combat de l’émancipation. » Eric Kérimel de Kerveno

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